Page:Ernest Renan - Le livre de Job, Calmann-Levy, 1860.djvu/238

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Je la porterai attachée à mon épaule[1],
J’en ceindrai mon front comme d’une couronne ;

Je rendrai compte à mon juge du nombre de mes pas.
Je m’approcherai de lui, fier comme un prince.)

Si ma terre crie contre moi,
Si mes sillons versent des larmes ;

Si j’ai mangé ses fruits, sans l’avoir achetée,
Si je l’ai extorquée à ses légitimes possesseurs ;

Qu’au lieu de froment naissent pour moi des épines,
Au lieu d’orge l’ivraie.
 


[Ici finissent les discours de Job.]



  1. C’est-à-dire : Loin de la cacher par crainte des révélations honteuses pour moi qui pourraient s’y trouver je la montrerai hautement comme un titre de gloire.