Page:Ernest Renan - Le livre de Job, Calmann-Levy, 1860.djvu/240

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Alors Elihou, fils de Barakel le Bouzite, prit la parole et dit :


    Je suis jeune et vous êtes vieux ;
C’est pourquoi j’ai tremblé et j’ai craint
De vous faire connaître mon sentiment.

Je me disais : « Les jours vont parler,
Les nombreuses années révéleront la sagesse. »

Mais la sagesse est un esprit mis dans l’homme[1] ;
C’est le souffle du Très-Haut qui rend intelligent.

Ce n’est pas l’âge qui fait la prudence,
Ce ne sont pas les vieillards qui discernent la justice.
 

  1. Les Hébreux concevaient toutes les forces physiques et morales de l’homme comme un effet du souffle de Dieu.