Page:Ernest Renan - Le livre de Job, Calmann-Levy, 1860.djvu/271

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De manière à leur assigner leurs bornes respectives,
Et à connaître les sentiers qui mènent à leur maison ?

Tu le sais sans doute I car tu étais né avant elles ;
Le nombre de tes jours est si grand !



    Es-tu entré dans les trésors de la neige ?
As-tu vu les arsenaux de la grêle,

Que je ménage pour le temps de la détresse,
Pour le jour de la guerre et du combat ?

Par quelle route la lumière se divise-t-elle.
Et le vent d’est se répand-il sur la terre ?

Qui a ouvert des rigoles aux ondées[1] ?
Qui a tracé leur voie aux flèches de la foudre.
 

  1. Les pluies tombant par filets continus sont censées couler de petites gouttières que Dieu leur a ménagées dans le firmament.