Page:Ernest Renan - Le livre de Job, Calmann-Levy, 1860.djvu/286

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    Ah ! ah ! voilà ton audace confondue !
Quoi ! ton aspect n’a pas suffi pour le terrasser !

Et s’il n’est pas d’homme assez hardi pour le provoquer,
Qui donc oserait me résister en face ?

De qui suis-je l’obligé pour que je m’acquitte envers lui ?
Tout ce qui est sous le ciel est à moi.



    Je parlerai encore de ses membres[1],
De sa force, et de la beauté de son armure.

Qui a soulevé le bord de son vêtement[2] ?
Qui a visité la double ligne de son râtelier ?

Qui a ouvert les battants de sa face[3] ?
Autour de ses dents habite la terreur.
 

  1. Dieu reprend la description de Léviathan.
  2. C’est-à-dire, sa carapace.
  3. C’est-à-dire, ses mâchoires.