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Ils s’efforcent de faire sortir de la rangée une canette en se servant d’une autre comme d’un boulet ; il ne faut pas que ces deux canettes ou l’une d’elles restent dans le carré, car alors le coup est nul et le joueur est remplacé par un autre.

On ne joue plus guère à la pionne, non plus qu’à la canette au pot, à la canette au triangle ou à la grand’mère.

Je ne m’étendrai pas sur pair ou impair, qui n’est guère usité comme jeu populaire.

Les Palets. — En Grèce et à Rome, ce jeu était très en honneur, mais on se servait de disques de métal très-pesants qui en faisaient un véritable exercice gymnastique. Peu à peu on fit des palets plus légers, qui finirent par devenir ce qu’ils étaient au xive siècle et ce qu’ils sont restés jusqu’à ce jour, c’est-à-dire de petits disques en fonte légèrement concavo-convexes.

Nos palets s’appellent aussi des pièces, cependant il y a entre les deux une certaine différence : la pièce étant plate et ornée de cercles concentriques (elle sert plus spécialement au jeu de jardin dit Jeu de tonneau) et le palet étant bombé sur une face et creux sur l’autre. Mais les enfants ne se soucient guère de cette distinction et disent indifféremment pièce on palet.

Les joueurs qui ne sont pas assez fortunés pour se procurer des palets en fonte,