Page:Esquiros - Paris ou les sciences, tome 1.djvu/451

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Il s’est élevé dans ces derniers temps une opinion qui sera jugée plus tard : quelques physiologistes distingués ont voulu faire sortir les races d’une souche commune par voie de développemens. La race noire se serait transformée avec le temps, et en passant par les nuances intermédiaires, dans la race blanche. Cette hypothèse flatteuse pour la théorie du progrès ne repose jusqu’ici, il faut l’avouer, sur aucun monument authentique. En fait, il existe plusieurs races d’hommes reconnaissables, dont les caractères semblent doués d’une force de résistance très grande. La nature a mis entre les différens groupes de notre espèce des limites qui ont empêché jusqu’ici la confusion de s’introduire parmi eux. Or, la nature veille à la conservation des caractères qui constituent les races, parce qu’à ces caractères sont attachées des aptitudes physiques et morales distinctes. Ces différences dans la couleur de la peau, dans la forme de la tête, et généralement dans la structure du corps, amènent les facultés particulières dont le rapport total forme l’harmonie du genre humain.

S’il y a une gradation de puissance à établir sur la couleur des races, il existe aussi une échelle de domination basée sur les formes du crâne. On a trouvé

    dans ses cours, ni dans ses livres. Il est donc injuste de faire porter sur lui un démenti plus ou moins indirect. Règle générale : toutes les fois que je n’ai pas indiqué la source d’une opinion, c’est que cette opinion m’appartenait. Tout en prenant, dans le cours remarquable de M. Serres, comme plus haut, dans celui de M. Isidore Geoffroy Saint-Hilaire, le point de départ de mes réflexions, je n’ai point entendu le compromettre dans ma philosophie de l’histoire, touchant le mouvement des races humaines. Craignant pour M. Serres, les suites de cette alliance, j’ai eu soin de séparer ses idées des miennes, et de le faire parler lui-même, quand je lui empruntais une de ses vues si neuves et si originales.