Page:Esquiros - Paris ou les sciences, tome 1.djvu/488

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races. Cette situation géographique est admirable. Les lois, les mœurs, les institutions, s’accommodent toujours chez un peuple à la somme des développemens qui lui est dévolue, et cette somme augmente en raison des forces nouvelles qu’il puise dans l’union avec les autres peuples. Ces emprunts entretiennent la vie des races et la vie des États. Plus les nations se mêlent, plus la richesse du fonds social dans lequel puise la nature pour former les individus se trouve augmentée. Les chemins de fer ouvrent à la supériorité des races qui couvrent notre continent un vaste champ-clos d’influences et de conquêtes. Ces conquêtes-là ne coûtent pas de larmes à l’humanité : les vainqueurs et les vaincus en recueillent également les fruits. La France n’a d’ailleurs rien à craindre dans cette lutte. Tête de cette gigantesque colonne qui s’est détachée un jour des hauteurs de l’Asie, la famille celtique est celle dont les caractères expriment le mieux le type de la race caucasique. La première fois qu’elle apparaît dans l’histoire, c’est pour brûler le Capitole. Elle lutte contre Rome pendant des siècles, et quand Rome est tombée, elle lui succède. Les Français ont aujourd’hui la figure et le tempérament des anciens Romains. Les autres races du Nord sont physiquement inférieures à la nôtre ; les Germains sont robustes, la famille slave est envahissante comme toutes les races jeunes ; mais par l’Allemagne et la Russie, on voit arriver de loin la figure du mongolisme. La France a surtout hérité de la puissance romaine un caractère d’initiative qui la distingue. Quand les philosophes ont cherché un motif à l’acte