Page:Estéoule - Le plymouthisme d’autrefois et le darbysme d’aujourd'hui.djvu/26

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selon l’Évangile, il y eut parmi eux prospérité, joie, et paix par le St. Esprit.

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DÉCHÉANCE PAR L’ABANDON DE LA PREMIÈRE CHARITÉ, ET DISSENSIONS QUI S’EN SONT SUIVIES.

Nous venons de voir l’état prospère de l’Église de Dieu à Plymouth ; mais il ne devait pas toujours en être ainsi. L’ennemi, qui ne se lasse jamais de semer l’ivraie là où le bon grain a été répandu, ne dormait pas ; il attendait seulement que la porte fut ouverte pour entrer dans le parc des brebis avec tout son cortège d’artifices. En perdant leur première charité les « Frères » lui préparèrent la voie, et lui prêtèrent des armes d’autant plus redoutables qu’elles étaient tirées de leur propre arsenal. Il s’était écoulé quinze ou dix-huit ans depuis la fondation de cette Église, c’est-à-dire, depuis que les Frères avaient commencé à se réunir simplement au nom de Jésus lorsque des murmures, non plus comme ceux des Grecs (Actes. vi.) commencèrent à éclater à Plymouth. Les membres du troupeau se comptaient alors par centaines, et il eut été difficile de trouver une assemblée de chrétiens aussi nombreuse dans aucune autre localité,