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Page:Eugène Le Roy - L’Année rustique en Périgord, 1921.djvu/80

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bêtement les rapaces qui chassent les mulots, les campagnols, les serpents, et mangent les sauterelles et les insectes.

Dans sa manie meurtrière, il décharge son fusil sur d’innocentes bêtes et ne manque jamais de brûler une cartouche sur le pauvre gentil hérisson, qui vit de souris, de vers, de limaces et de vipères ; infiniment moins intelligent en ceci que le paysan qu’il méprise…

Mais il est nuit close. Au-dessus de la campagne silencieuse, la campane du village envoie au loin ses volées sonores, vigoureusement brandie par les garçons qui sonnent la Luce, comme ils disent, pour annoncer aux bonnes gens l’approche du jour joyeux de la Nativité :

À Sainte Luce
Les jours croissent d’un pied de puce.