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Page:Eugène Le Roy - Nicette et Milou, 1901.djvu/197

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Les habitants sont, non pas riches tous, mais comme on dit, ils ont du foin dans leurs sabots. Cependant le pays n’est pas bon. Dans les combes ombragées de quelques noyers, des terres labourables où l’on sème du froment, du blé d’Espagne, des pommes de terre, des raves ; puis des vignes plantées sur les pentes pierreuses ; des prés dans le vallon avec une chénevière en un coin, et c’est tout en fait de cultures. Le reste c’est des bois : taillis de chênes exploités pour l’écorce et bois de châtaigniers à fruits. Ce qui fait la richesse du village, ça n’est pas le fonds, mais le tréfonds : c’est l’exploitation du minerai de fer qui abonde dans le sol.

Et cette industrie ne date pas d’aujourd’hui ; depuis les temps anciens elle existe. Autrefois, dans le pays, il y avait des forges à bras, dont aucunes remontant aux Gaulois, où le minerai était transmué en fer sur place. Aussi dans ces cantons on rencontre partout dans les bois, des amoncellements considérables de laitier et de mâchefer, qui par l’effet du temps sont recou-