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Page:Eugène Le Roy - Nicette et Milou, 1901.djvu/248

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— De manière que tu as perdu ton année de gages ?

Il fait signe que oui.

À ce moment, Céleste sent les odeurs dont Milou a été généreusement parfumé, et elle devine la vérité.

Sa figure de sévère devient dure :

— Les joueurs sont capables de tout ! et les menteurs sont pires que les voleurs !… tu peux chercher une place !

— Oh ! demoiselle ! pardonnez-moi ! jamais plus je n’y reviendrai !

Et il fait le cafard, le cagnard, geint et se frotte les yeux comme s’il allait pleurer.

— Je vous en prie en grâce ! pardonnez-moi !

— Non ! dit-elle sèchement.

Et elle sort dans le jardin.

Milou s’attendait bien à être fortement vespérisé, mais non point à être renvoyé. Il s’en va tout penaud se jeter sur son lit, et on ne le voit pas de la journée.

Sa première colère passée, pense-t-il, elle me pardonnera.