Page:Eugene Simon - La Cité chinoise, 1891.djvu/158

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pas d’être directs, mais les délégués reçoivent des conseils élus de la division où réside ce fonctionnaire toute l’assistance possible. La représentation des citoyens s’arrête à la province. Il n’existe pas d’assemblée élective près du gouvernement central de Pékin, ni de corps spécial et permanent tel qu’une Assemblée législative, une Chambre des pairs, une Chambre des lords ou un Sénat. On verra tout à l’heure de quelle façon ces corps politiques sont remplacés.

Les attributions des conseils élus sont de plusieurs sortes. Ils répartissent les impôts. Ils les perçoivent et les transmettent au fonctionnaire de l’État. Ils examinent la nécessité des travaux publics de leur localité, répartissent entre les habitants les dépenses que ces travaux occasionnent, sollicitent des plus riches des souscriptions volontaires qui leur permettent d’en décharger les plus pauvres. Ils proposent les travaux dont l’exécution intéresse plusieurs communes, se mettent en relations avec les conseils de ces communes de façon à unifier l’entreprise et la direction des travaux ; ou bien, ils les défèrent au fonctionnaire spécial de leur district, s’ils nécessitent l’intervention de l’État. Ils sont chargés de la surveillance et de la police des irrigations, prononcent entre les riverains, en appellent à un arbitrage entre communes ou à la juridiction de l’État pour les litiges graves. Ils ont la surintendance des établissements publics de bienfaisance. Enfin, ils sont souvent appelés à juger, en qualité d’arbitres, les