Page:Eugene Simon - La Cité chinoise, 1891.djvu/257

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dure. Les autres, disposés çà et là, sans ordre et sur des points différents, font croire qu’on est en face d’immenses étagères chargées de vases, de coupes, de vasques et de vide-poches des modèles les plus extravagants. De ceux-ci dans ceux-là, l’eau tombe, de hauteurs plus ou moins grandes, en mille cascades qui reflètent au soleil tous les feux des pierres précieuses. — Ici, sur ces terrasses, c’est le vert tendre et gai des rizières qui domine, ou bien la couleur plus foncée des champs de cannes à sucre. Dans les endroits qui ne se sont pas aussi bien prêtés aux irrigations, on a repiqué des plants de cotonniers aux grandes fleurs jaunâtres. Ailleurs, ce sont des lignes d’orangers au feuillage sévère et sombre. Là-bas, des plantations d’arbres à thé, sous lesquels on aperçoit la terre grise, tranchent sur tout le reste.

Le riz, le thé, le coton, le sucre et les oranges sont les récoltes les plus importantes de la contrée, mais il en est plusieurs autres qui ajoutent à sa richesse un appoint considérable. C’est le chanvre produit par un palmier dont les larges éventails s’étalent à six ou huit mètres du sol[1] ; c’est l’huile que l’on extrait des graines d’un arbre auquel son tronc noueux, ses rameaux tordus et ses feuilles rouillées donnent un aspect vraiment misérable[2]: c’est le suif, également

  1. Chamœrops excelsa.
  2. Dryandra cordata.