Page:Eugene Simon - La Cité chinoise, 1891.djvu/310

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quel engrais y est-il surtout question ? Du plus commun, du plus économique de tous, de celui qui ne coûte rien ; de celui pour la fabrication duquel il ne faut ni prairies, ni gros animaux, mais que l’homme produit chaque jour par cela seul qu’il existe. Aux yeux du législateur chinois, voilà le plus précieux. C’est pour lui que la petite propriété a été préparée, pour lui qu’on a voulu que tout homme possédât une parcelle du domaine commun, afin qu’il pût l’y recueillir et l’y utiliser. Grâce à lui, à lui seul, le sol se reconstitue, l’homme refait sa subsistance et assure sa liberté ; le genre humain se développe dans des proportions inconnues. Aussi, comme on l’entoure de soins et de sollicitude ! Oh ! les autres engrais ne sont pas négligés ! Il en est même d’étranges, mais qui s’expliquent pourtant par les larges surfaces alors occupées par les forêts et le grand nombre de fauves qui les habitaient. « Les inspecteurs de l’agriculture, dit le Tcheou-Li, porteront leur attention sur la manière de préparer les semences au moyen des engrais. Ils feront d’abord tremper les grains dans un bain de jus obtenu de la coction d’os de bœuf ; puis, suivant que ces semences seront destinées à des terres rouges, jaunes, noires ou blanches, compactes, friables ou siliceuses, ils les feront praliner dans les matières excrémentielles, séchées et réduites en poudre, du bœuf, du mouton, de la chèvre, du chien, du porc, du renard, du blaireau, du grand cerf, etc. » Je ne puis qu’indiquer ici la substance de ces ensei-