Page:Eugene Simon - La Cité chinoise, 1891.djvu/337

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Romains mettaient en fuite au son des trompettes pendant les éclipses, de même que les Chinois le chassent au bruit des gongs. Tantôt au contraire c’est le bon Dragon, le symbole de la Vie selon les Hébreux et les Gaulois ; ou bien celui de la Divinité, dont le corps, les ailes et l’escarboucle ou le globe qu’il porte sur la tête représentent les attributs. Tout cela m’entraînerait trop loin. Je ne me proposais du reste qu’une seule chose : montrer, en rapprochant des mythes les plus poétiques de l’humanité ceux des Chinois, que, sous le rapport de l’imagination, ce peuple, si essentiellement et si profondément agricole, ne le cédait pas aux nations les mieux douées. L’imagination, l’art et la poésie ont sans doute beaucoup d’autres aspects que ceux auxquels je me suis arrêté, mais pour une étude spéciale de villageois, ce que j’en ai dit paraîtra peut-être suffisant.

Nous savons maintenant ce qui, dans la profession à laquelle la famille Ouang-Ming-Tse doit sa situation et ses ressources, relève des conditions sociales, économiques et physiques du pays ; nous savons ce que, sous l’influence de ces conditions, devient en général l’action individuelle du cultivateur. Quelques mots, quelques chiffres nous mettront au courant du reste. Ce n’est plus à proprement parler que le détail et la preuve de ses revenus.