Page:Eugene Simon - La Cité chinoise, 1891.djvu/359

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du fils aîné. Les pièces des deux pavillons de derrière sont occupées par les magasins, le pressoir et les outils, la cuisine et la chambre de la servante. Les deux ouvriers retournent chez eux, leur journée faite.

Quand on entre dans le salon, l’on a en face de soi, placée contre le mur du fond, une longue tablette chargée de deux brûle-parfums, de deux grosses potiches, de deux flambeaux en étain, de quelques vases de fleurs et de plantes en pots. Au-dessus de cette tablette est suspendue, en manière d’étagère, une sorte de crédence, ordinairement fermée, qui contient les tablettes des ancêtres. De chaque côté sont des pendentifs en beau papier rouge couverts de caractères chinois : vers, maximes ou préceptes de morale ; et, adossée à la tablette, est une estrade élevée d’une marche avec un canapé garni de rotin. Appuyés sur les deux murs latéraux : à gauche un bahut renfermant les archives de la famille et à droite une petite bibliothèque, toujours flanqués de pendentifs représentant des paysages ou des fleurs. Puis, alignés de chaque côté du canapé, au centre de la pièce, deux fauteuils séparés par un guéridon, et, entre ces deux lignes, une grande table carrée. Tous ces meubles sont en bois noir. Enfin, contre les murs et partout où il y a de la place, des chaises ordinaires en bois verni. Une grande natte sous les pieds. Ce mobilier et celui des chambres à coucher ont une valeur de 1,844 francs[1],

  1. Voir annexe n° I, page 378.