Page:Eugene Simon - La Cité chinoise, 1891.djvu/364

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fice net, lequel ne sera plus maintenant que de 3.419 francs, au lieu de 3,919.

Ouang-Ming-Tse fait lui-même l’éducation de ses petits enfants, auxquels quelques camarades du voisinage viennent se joindre pendant les heures d’école. Il n’y a donc rien à compter de ce chef de dépenses ordinaires. Ouang-Ming-Tse enseigne même un peu de dessin à ses élèves.

Un chapitre très intéressant, c’est le chapitre des dépenses extraordinaires. La santé, les plaisirs et les croyances religieuses, quoi de plus propre à faire juger l’état physique, moral et intellectuel d’un homme, d’une famille ou d’un peuple ? En vertu de l’adage: Mens sana in corpore sano, le premier article est celui des frais de maladies. Aucun depuis la maladie de Siu-Lien ; et depuis quatorze ans, on n’a pas eu à réclamer d’autres soins que ceux d’une sage-femme, lors de la naissance des enfants. « Ainsi, dis-je à Ouang-Ming-Tse, vous n’avez aucun ennemi ? — Comment cela, Si-Lao-Yé ? — Mais parce que si l’on en croit ce que racontent beaucoup de personnes, la plupart des maladies n’auraient pas d’autre origine que la haine des autres. — Le Maître n’a pas dit cela comme cela, Si-Lao-Yé. Il a dit que l’humanité était un seul homme, fort contre les maladies s’il est bien constitué ; insensible au chaud et au froid, résistant aux pernicieuses influences de l’extérieur, si tous les organes sont sains. Si l’harmonie règne un jour comme elle doit régner dans l’humanité, les maladies n’auront plus d’empire