Page:Eugene Simon - La Cité chinoise, 1891.djvu/366

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tries qu’elle entraîne avec elle pour la transformation de ses produits sont un autre mode d’excitation cérébrale. S’il est un point sur lequel tous les voyageurs soient d’accord, c’est l’intelligence générale des Chinois, — leurs aptitudes à toutes choses : eh bien, la petite culture ne donnerait-elle point l’explication d’un fait si remarquable ? N’a-t-on pas dit, d’ailleurs, que l’homme se cultivait et s’améliorait lui-même en cultivant et en améliorant la terre ?

L’article de la religion est assez compliqué chez Ouang-Ming-Tse. Le lecteur, qui se rappelle ce que j’en ai dit au chapitre du travail sait que nulle part le même homme ne professe, je ne dirai pas autant, de peur d’équivoque, mais un aussi grand nombre de religions qu’en Chine. Il y a d’abord la grande religion du progrès par le travail, fondée sur l’Unité du ciel, de l’homme et de la terre, dont le culte n’est pas autre chose que la symbolisation de ces idées. C’est plutôt une philosophie qu’une religion, dans le sens malheureusement faussé que l’on donne aujourd’hui à ce mot. Il y a ensuite, dérivée de celle-là, la religion des ancêtres, qui n’est en définitive que la particularisation, en chaque famille, de ces mêmes principes. Ces deux premières et fondamentales religions comportent déjà un assez grand nombre de fêtes et de solennités qui sont autant d’occasions de repos. Sans compter celles que l’on célèbre aux environs des solstices et des équinoxes, aux anniversaires des ancêtres, de Confucius et des grands hommes ;