Page:Eugene Simon - La Cité chinoise, 1891.djvu/392

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La poulaillerie, dont le personnel fixe est de 12 poules et d’une vingtaine de canes, fournit enfin 150 poulets ou canetons, à 0 fr. 30 l’un, soit 43 francs, plus 2,000 oeufs de poules à 0 fr. 35 la douzaine: 58 francs, et 1,500 œufs de canes à 0 fr. 40 la douzaine aussi: 50 francs. Pour le produit total de l’étable et de la basse-cour : 773 francs. Inutile, je pense, de dire que les poules et les poulets que l’on rencontre sur les marchés chinois sont loin d’être aussi beaux que les nôtres, et aussi lourds surtout. Ils pèsent une livre et demie à deux livres, tout au plus. Ce que l’on demande en général, c’est le bon marché. Or, la deuxième livre est bien plus chère à produire que la première ; si un poulet d’une livre et demie à deux livres coûte 30 ou 35 centimes, un poulet de deux livres et demie à trois livres en coûtera tout de suite 75 ou 80. Pour avoir des poules ou des poulets de 5 à 6 livres, il faut les commander, ou avoir un marchand ordinaire qui connaisse les goûts de son client. Cependant, sur les marchés des grandes villes, on peut trouver assez communément des volailles de 3 à 4 livres.

Tous les produits de la basse-cour sont portés ou conduits au marché, ou bien enlevés sur place par des acheteurs ambulants qui vont ensuite les revendre. Le plus souvent, ces marchands se contentent d’un assez léger bénéfice. Le producteur leur donne par exemple 18 onces à la livre au lieu de 16, pour les porcs et les chèvres, et 14 œufs pour 12 ; et c’est tout. Dans les très grandes villes leurs profits sont plus considérables.


Détail du matériel d’Exploitation.


1 noria avec son manège, prêtée fréquemment aux voisins, 58 francs ; 1 noria plus petite mue par deux hommes, 32 francs ; 1 charrue, 15 francs ; 1 herse en bois,