Page:Euripide, trad. Leconte de Lisle, II, 1884.djvu/268

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
256
LES BAKKHANTES.

Agavè.

Ô Père, je serai donc privée de toi dans mon exil ?

Kadmos.

Pourquoi me serres-tu entre tes bras, ô malheureuse fille, telle qu’un cygne blanc uni à un frelon ?

Agavè.

Rejetée de la patrie, où irai-je ?

Kadmos.

Je ne sais, fille ! Ton père est un faible soutien.

Agavè.

Salut, ô demeure, ô patrie, ô cité ! Misérable et exilée de la chambre nuptiale, je vous quitte dans la douleur !

Kadmos.

Va donc, ô fille, vers la terre d’Aristaios.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Agavè.

Je gémis sur toi, père !

Kadmos.

Et moi, enfant, sur toi et sur tes sœurs I

Agavè.

Le Roi Dionysos a fait tomber sur ta demeure une horrible vengeance !