Page:Euripide - Théâtre, Artaud, 1842, tome 1.djvu/477

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monument, que suit une éternelle reconnaissance. Que devrai-je à la ville d’Athènes ? Fera-t-elle alliance avec moi, et obtiendrons-nous la sépulture pour nos enfants ? Ville de Pallas, viens au secours d’une mère infortunée, et ne laisse pas violer les lois humaines. C’est toi qui respectes la justice, qui réprimes le méchant, et qui protèges le faible opprimé.


THÉSÉE, parlant au héraut.

Toi qui prêtes ton ministère à la ville et à moi, en portant les messages de différents côtés, traverse l’Asope et les eaux de l’Ismène, et parle ainsi au respectable roi des Thébains : « Thésée te demande, au nom de l’union qui doit régner entre deux peuples voisins, de donner la sépulture aux morts, et d’obtenir ainsi l’amitié des Érechthéides. » S’il se rend à ma prière, reviens aussitôt sur tes pas ; s’il s’y refuse, dis-lui qu’il se prépare à recevoir ma troupe guerrière ; que déjà elle est sous les armes, elle s’assemble, et que je la passe en revue auprès du puits de Callichore. La ville a accueilli volontiers et avec joie ce projet d’expédition, dès que mon intention lui a été connue. Mais, pendant que je parle, voici un héraut thébain qui s’avance, autant que j’en puis juger à l’apparence. Arrête : voyons s’il te dispense de partir, et si son arrivée devance mes projets.


LE HÉRAUT THÉBAIN.

Quel est le tyran de ce pays ? à qui dois-je porter les