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Quels regards farouches s’échappent de tes paupières desséchées !
Oreste
Mon corps n’est plus ; mais le nom qui s’attache à moi me reste.
Ménélas
Ô combien je suis saisi de te voir si étrangement défiguré !
Oreste
Oui, je suis l’assassin de ma malheureuse mère.
Ménélas
Je le sais ; épargne-toi ce cruel récit.
Oreste
Je me l’épargnerai ; mais la Divinité est envers moi prodigue de maux.
Ménélas
[395] Qu’éprouves-tu ? quel mal te consume ?
Oreste
La conscience… la conscience qui me reproche mes forfaits.
Ménélas
Que dis-tu ? Ce qui est clair est sage, ce qui est obscur ne l’est pas.
Oreste
La sombre tristesse surtout me consume…
Ménélas
Déesse redoutable ! Mais on peut l’apaiser.
Oreste
Et les fureurs vengeresses du sang de ma mère.
Ménélas