Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/107

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qu’un est appelé bon, et de la méchanceté, méchant. Ce n’est pas que les mœurs soient innées, mais (elles sont) venues (avec le temps). Et de là il est évident que bien des fois nous voyons beaucoup (de gens) irréfléchis devenus réfléchis, et des (gens) réfléchis devenus irréfléchis ; des gens insensés devenus sensés, des gens sensés devenus insensés. Voilà ce qui (arrive) de la part des êtres raisonnables.

11. De plus, (quant à ce qui est) des êtres irraisonnables, des brutes, à cause de leurs différentes mœurs, il ne faut pas leur croire deux créateurs, comme ces gens-là, par ineptie, ont pensé qu’Ormizt fit les brutes, les quadrupèdes, et les oiseaux, et les poissons, et tout ce qui est bon et beau ; et qu’Arhmèn (fit) les bêtes féroces et les oiseaux impurs, et les reptiles, et les serpents, et les scorpions, et tous les animaux nuisibles. Si les cieux et la terre, et les eaux, d’Ormizt étaient créatures, comment les êtres nuisibles faits par Arhmèn habiteraient-ils sur la terre d’Ormizt et suceraient-ils l’air, (se nourriraient-ils) des aliments qui sont (tirés) de la terre, et dans les mêmes eaux croîtraient les animaux impurs avec les poissons non impurs, et dans le même air les oiseaux carnassiers tourneraient-ils avec les plus doux oiseaux, (êtres malfaisants) qu’Ormizt, (auteur) des bonnes créatures, devait exterminer et non pas entretenir ; car de lui sont la terre, et les eaux et les airs.

Et, si les bêtes féroces, à cause de leur action malfaisante, sont réputées (provenir) de quelque mau-