Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/130

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

un miroir, par exemple, (effet produit) par l’influence des grâces de Dieu pour exhorter l’homme au bien, et non par la réalité d’une chose évidemment présente ; comme à Joseph et à Daniel se manifestèrent des visions de grandes choses.

(Il est aussi) quelque (effet produit) par l’ennemi (des hommes) ; car il est incorporel, comme le souffle de l’homme (est) incorporel ; et, prenant différentes formes, il les retrace devant nous, tantôt (formes) de femmes, pour nous exciter à la concupiscence, et tantôt formes d’animaux effroyables et de reptiles pour (nous) épouvanter ; comme Job dit que : * Par des songes tu m’épouvantes. Et bien des fois, se produisant sous forme de femmes, (le démon) trompe les hommes en songe. Il arrive aussi parfois que, revenant sous forme d’hommes, il fait faillir les femmes. Ce n’est pas qu’il ait des membres mâles et femelles, mais, remuant, le vase de la concupiscence, il fait répandre (le signe de) la virilité ; non pas (que), quand il sera entré dans un individu, et se sera engagé dans des discours (de sensualité) mâle ou femelle, il faille croire qu’il y ait en lui état mâle ou femelle. Ni, quand il montre qu’il craint le bâton ou le glaive, il ne faut pas croire cela ; car pour lui, le bâton c’est la réprimande de Dieu et les grâces des saints qu’ils tiennent de l’Esprit saint. Ou bien, en état de veille ou dans le repos au doux sommeil, il montre qu’il craint le bâton et le glaive, afin que arrêtant les hommes à cette idée, il les fasse se relâcher du soin de demander le