Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/138

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qu’un est près de l’occident, et qu’une montagne se trouve du côté de l’orient, il lui semble que de la montagne sort le soleil ; et en tous lieux, partout où quelqu’un se trouve, il lui paraît que près de cet endroit sort le soleil. De même aussi pour ceux qui se tiennent près de la mer, comme il n’est pas possible de faire que l’œil s’ouvre sur le continent, il paraît que de la mer sort (le soleil, lui) qui de la mer ne sort point, mais bien de l’extrémité des cieux ; comme David, instruit par l’Esprit saint, dit que : * De l’extrémité des cieux est la sortie du soleil, et son repos (ou coucher) quand (il arrive) à la même extrémité.

Mais le soleil, disent-ils, jette au monde une forte rosée, d’où il est évident qu’il sort de la mer.

Et ils ne savent pas que l’air, qui, la nuit, se gonfle de l’humidité des eaux, la chaleur des rayons du soleil étant arrivée, secoue et disperse cette humidité ; d’où il arrive que non-seulement ici, mais par toute la terre, au lever du soleil la rosée tombe.

Et, si les cieux tournaient, comment, touchant Chronos et les autres astres causatifs, diront-ils qu’ils entrent dans leurs demeures sidérales, (ces astres) dont l’entrée se ferait donc en marchant et non pas sans marcher ?

26. Mais la terre aussi, disent-ils, se tient dans l’espace, et ils en donnent cet exemple : Une vessie, quand tu veux la souffler, jette dedans un grain de mil ; et le vent, qui fait obstacle dans la vessie, prend le grain de mil et le tient dans l’es-