Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/151

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Et, à la fin du judaïsme, le nom de christianisme vint du Christ, lequel (christianisme) fut d’abord à Antioche appelé ainsi par les disciples.

6. Donc, les philosophes, en cherchant Dieu d’après la loi naturelle qui est implantée dans l’intelligence, comme nous l’avons dit précédemment, sont dignes de louanges. Mais, tomber dans (l’erreur qui admet) plusieurs dieux, supposer le monde coéternel à Dieu, c’est une énorme impiété. Et à ces gens-là convient la parole apostolique, qui dit : * Ils ont connu Dieu, et ils ne l’ont pas glorifié comme Dieu.

Car la glorification de Dieu, c’était que de ses créatures fût séparé l’honneur du créateur. Par quoi aussi les créatures, chacune par leurs mouvements, et leurs changements, parlent (bien haut) du créateur. Or, si les astres, selon leurs absurdités, étaient dieux, et les cieux, et le soleil, et la lune, qui sont sans parole, et sans son, que serait donc la cause, plus que les objets ayant cause ? Et surtout, quand l’intelligence et le souffle (de cette cause), si l’on peut dire le souffle de Dieu, ils les mettent dans toutes les créatures animées et inanimées naturellement (et procédant) de l’essence de lui (Dieu). Ce qui est d’une indicible impiété, de regarder la vitalité de l’essence de Dieu comme (celle) des êtres animés et inanimés en général ; et non pas plutôt (de regarder comme) créature la vitalité dans les anges, dans les démons, et dans les hommes, qui sont (des êtres) raisonnables et intelligents ; et dans