Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/163

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n’est pas, et l’ombre ne doit pas disparaître ; alors condamnables sont ces sottises.

Et les âmes (ou souffles), si, parce qu’elles sont de l’essence de Dieu, étaient incréées, et immortelles, les trois parties qui (sont) en elles, d’où seraient-elles ? (la partie) raisonnable, et la colérique, et la concupiscible ; car, quoique l’une (de ces parties) soit Dieu, car il est la source de toute rationabilité, mais de la colère et de la concupiscence, Dieu, supérieur (aux passions), est libre ; car sans besoins, et sans parties est Dieu.

Et si lui-même, comme ils disent, pour plus de perfection, vierge est sorti de ce monde, comment ordonnait-il aux autres de mettre les femmes en commun, et de ne pas seulement veiller sur sa femme ?

Et les âmes divines, pourquoi lui aussi (Platon), comme les premiers, les regardait-il transmutables de corps en corps, jusqu’aux reptiles et aux animaux ? Son blasphème va même (s’attaquer) à la nature dans son impiété ; comme s’il avait en lui la moitié de lui, et qu’il tourmentât son autre moitié dans les reptiles et les animaux. Ce qui n’est pas (le fait) de celui qui est indivisible, indéfini, infractionnable et sans parties.

Et si, comme ils le disent faussement, plusieurs dieux d’un seul Dieu étaient sortis, pourquoi n’y aurait-il pas plusieurs mondes, ni plusieurs cieux, ni plusieurs soleils, ni plusieurs terres ? Mais peut-être est-ce des dieux insignifiants que (Dieu) a