Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/171

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leur création, mais aussi (la faveur) de jouir des joies de ses perfections.

Puis, si Dieu n’avait pas fait les créatures, nul ne saurait même qu’il est Dieu, quand il n’y aurait pas là d’êtres qui possédassent le pouvoir de la connaissance (de Dieu). D’où (il suit que), comme Dieu a voulu nous amener à sa connaissance, et qu’il est lui-même (là pour) la montrer, il a disposé ses créatures à leur présenter la connaissance (de sa personne), afin qu’elles jouissent de sa bienfaisance. Et il a fait les fonctions du monde pour l’homme, (propre) au service de toutes les choses nécessaires ; et l’homme, (il l’a fait) pour sa gloire, afin qu’il glorifiât son Seigneur, et connût sa bienfaisance.

Et ainsi jamais Dieu n’était vide de création, car toujours il avait (tracées), peintes dans l’esprit (les créatures) qu’il devait faire, et, comme il n’était pas à propos qu’en volonté seulement et en pensées il eût cette puissance, pour cela, afin de manifester sa volonté et ses pensées, il mit au jour ses créatures, pour que sa puissance apparût, et que ses créatures jouissent de sa bienfaisance.

Or, que nul ne puisse croire le monde constitué de lui-même, ni rien (de préexistant) auprès de Dieu, pour ne pas renverser la grandeur de sa puissance ! Mais à tous il accorda l’être, (à tous les êtres) qui n’étaient pas auparavant. Pourquoi voudrait-on supprimer sa puissance, et le regarder seulement (comme) l’habile metteur en œuvre de quelque matière, et non pas, (comme) de rien amenant à être