Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/185

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cepteur de ses propres embûches, et de la fourberie de ὑλη.

6. Comme il vit que nul ne l’adorait, il fit les hommes mortels ; et ceux, dont les âmes sortaient des corps, il les jetait l’un après l’autre dans la géhenne.

Or, plutôt que de les jeter dans la géhenne, pourquoi, celui qui les trompa, ne le jetait-il pas dans la géhenne ? Est-ce parce qu’il ne pouvait le vaincre ? Si donc ὑλη était plus dominateur que lui, pourquoi ὑλη lui donna-t-il ses dupes à tourmenter ?

Mais encore le juste, si vraiment il était juste, ne devait pas dorénavant faire des hommes ; car il savait que ὑλη devait les tromper ; mais, comme juste, il lui fallait penser (à cela) : Quelle utilité y a-t-il que je fasse (des créatures), tandis qu’un autre les détourne de moi ? De plus, les tourmenter n’était pas équitable, puisqu’il savait que, par le fait des autres, elles péchaient.

7. Mais encore une autre chose, qu’ils disent, est plus impie que tout (le reste) : c’est que, quand le bon (principe), qui siégeait aux troisièmes cieux, vit les âmes de ces vingt-neuf générations tourmentées dans la géhenne, compatissant à leur sort, il envoya Jésus, son fils, aller prendre la ressemblance de l’esclave, et se produire sous la forme des hommes.

S’il était si compatissant, de suite pourquoi n’envoya-t-il pas son fils sauver (les hommes) ; mais (il ne l’envoya) qu’après (avoir vu) les âmes de