Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/90

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et l’autre acerbe. Or, si (comme) doux ils reconnaissent Zérouan, ils ne doivent pas penser sorti de lui un fruit amer, Arhmèn ; et s’ils tiennent (Zérouan) pour amer, il n’y a pas de raison pour admettre (comme sorti) de lui un fruit doux, Ormizt. Ainsi leur convient le langage divin, qui dit : * Ou faites l’arbre doux, et son fruit doux aussi ; ou faites l’arbre amer et son fruit amer ; car, d’après l’arbre, son fruit est connu.

Et si les créatures restent chacune dans leur (état) de formation, et jamais ne dépassent les limites à elles assignées, combien plus encore Zérouan, s’il était un être immortel, et cherchait les moyens de faire des créatures, soit par lui-même, soit par autrui, soit par son fils, comme ils disent, devrait montrer quelque ordre et non pas désordre et confusion !

Car jamais nous n’avons vu que des vaches donnassent naissance à des ânes, ni des ânes à des bœufs, ni des loups à des brebis, ni des brebis à des renards, ni des lions à des chevaux, ni des chevaux à des serpents. Mais seulement il est une propagation que les hommes ont inventée en dehors des règles de la nature, (propagation qui consiste à) faire naître des mulets (de l’accouplement) des chevaux et des ânes ; et ces (produits ou mulets) sont sans sperme et sans génération ; car ils n’ont pas été établis par Dieu, mais par une invention des hommes. Or, Zérouan, s’il était bœuf, comment engendrerait-il le scorpion Arhmèn ? et, s’il était