Page:Eznik de Kolb - Réfutation des sectes, 1853.djvu/99

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projeter deux spermes contraires l’un à l’autre. De plus, (il n’était pas possible) à une même matrice de recevoir deux spermes différents ; car, quoique plusieurs hommes s’approchent d’une même femme, les spermes de tous ces hommes ne se combattent point ; car le premier sperme tombé (dans la matrice) laisse les autres comme superflus (et inutiles), et comment serait-il (advenu) que cette matrice-là reçût deux spermes ennemis l’un de l’autre ?

Et puis, pourquoi ne vainquit-elle pas, (elle), progéniture issue des sacrifices, et lui advint-il un obstacle dans la progéniture issue du doute ? Mais descendus là ensemble, ces ennemis, avec un accord (tout) pacifique, dans une même matrice se prélassaient. Il y a plus, le père, s’il savait deux enfants (enfermés) dans ce ventre, ne devait pas inconsidérément promettre le royaume ; mais il devait (le promettre) à celui-là seul pour qui il faisait des sacrifices.

Mais Ormizt, avant qu’il fût né, était donc imparfait ; et comment, imparfait, comprit-il la pensée de son père ? car celui qui peut connaître la pensée de quelqu’un, celui-là est au-dessus de (l’autre). Ce qui est (le fait) de Dieu et non de l’homme. D’où (il suit que) Ormizt est plus excellent que son père, (plus) fort et (plus) sage ; car, tandis qu’il était encore dans le ventre (de sa mère), il connut la pensée de son père, et sortit de ce ventre ; il fut (assez) puissant pour faire les cieux et la terre, que son père ne put pas faire.