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IV

Les relations normandes de François

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Dans ce Paris qui a toujours compté si peu d’autochtones, demandez au fils d’un provençal par exemple de quel pays sont ceux qu’il fréquente davantage. Il y a beaucoup de chances pour qu’il vous réponde : de Provence. Le fils d’un mâconnais a dans ses accointances une majorité de bourguignons. Villon, fils de normands, subit celle loi : ses amis, ses complices, ses ennemis même, ses protecteurs et ses maîtresses, se rattachent à la Normandie en grande majorité. Leurs noms, à délaut d’autres preuves, m’autorisent à le penser.

Ainsi, rencontrant ce nom « du Hamel », je nous l’annexe, sans autre autorité, mais à défaut d’autorité contraire. M’objectera-t-on que le procédé n’est pas scientifique ? Eh bien, ouvrez un annuaire parisien, y colligez les « du Hamel » et enquérez-vous de leur origine. Malgré le chassé-croisé des familles depuis l’élablissement des railways, je prétends ne m’être pas trompé dans la proportion d’un cas sur dix, en l’an de grâce 1903. À fortiori au milieu du quinzième siècle.

Voici les noms normands du Grand et Petit Testament, et du Codicile.


1o Jean et François Perdrier. Ce sont d’intimes amis du poète. Lebœuf, édition Cocheris, t. I, p. 201, a retrouvé un François Perdrier à Caudebec, où il mourut le 26 août 1487. François Perdrier semble (Gr. T., v. 1406–1407) avoir chargé son ancien camarade en quelque procès criminel, à Bourges.