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PRÉAMBULE


Saint-Denis !…

Quel souvenir impérissable ont laissé sur ton sol ardent ceux-là qui, après les crépitements de la mousqueterie et les éclats du canon, lançaient dans ton ciel leurs cris de victoire ! Quelle généreuse semence de patriotisme ont répandue avec leur sang ces hommes qui se battaient courageusement pour les libertés canadiennes !

Saint-Denis !…

Après bientôt un siècle tu mires encore dans les ondes claires du Richelieu ton histoire ! Ton clocher, tes maisons, tes bosquets, tes champs, tes collines sont là encore les fiers témoins de tes prodiges ! Ils ont peut-être changé de physionomie, mais ils gardent la même âme sereine et fière ! Et qui n’aurait de fierté à laisser voir les magnifiques blessures reçues pour la défense de la cause sacrée ? Qui ne s’enorgueillirait d’avoir vécu et de vivre encore dans l’ombre douce de héros quasi légendaires ? Sparte, Athènes, Rome, Carthage, dans l’Antiquité, vivaient au souffle impétueux de leurs héros ! Plus rapprochés de nous, Québec et Ville-Marie auréolaient notre Histoire par les exploits de leurs vaillants défenseurs ! Mais l’épopée ne pouvait être complète sans toi, ô Saint-Denis ! Elle n’était pas complète sans Saint-Charles, sans Saint-Eustache, sans Odelltown ! Non… pour compléter cette épopée splendide il