Page:Féron - La revanche d'une race, paru dans L'Étoile du Nord, 1927-1928.djvu/111

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Ah ! cet homme — elle le devinait — allait plus que jamais revenir à la charge ; elle pressentait que le perfide irait, coûte que coûte, aux plus extrêmes limites.

Et Violette eut peur, elle eut peur pour l’aimé, pour son Jules dont elle avait senti l’amour ardent, pour Jules qu’elle s’était juré de revoir malgré son père, malgré Randall, malgré les millions qu’elle perdait !

La fortune !… les millions !… Bah ! comme elle se moquait bien de tout cela !

Car elle voulait le bonheur, le sien, celui de Jules surtout, et le bonheur c’était son amour… ses amours avec Jules ; les millions ne pouvaient rien ajouter à ce bonheur qu’elle enviait ! Elle le voulait donc ardemment violemment, ce bonheur, et ces millions qu’elle pouvait perdre ne pourraient jamais l’empêcher de rechercher ce bonheur qu’elle rêvait !

Ah ! oui, ces millions que convoitait tant Randall elle était prête à les lui jeter à la face avec tout son mépris et lui crier :

— Tenez ! à présent que vous possédez ce que vous voulez, allez-vous-en ! Laissez-moi vi-