Page:Féron - La revanche d'une race, paru dans L'Étoile du Nord, 1927-1928.djvu/219

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— Violette, dit Harold d’une voix très tendre, cesse ces pleurs qui me font mal…

— Père, ce sont maintenant des pleurs de joie et d’espérance, répondit la jeune fille en relevant sa tête.

— Qu’espères-tu, Violette ? demanda Harold surpris par l’accent dont ces paroles furent dites.

— J’espère que tu me rendras heureuse !…

— Quoi ! aurais-tu été malheureuse par hasard ?

— Je le suis encore.

— Est-ce possible ?… Misère !… Sais-tu, Violette, que tu as l’air de m’accuser d’être la cause de tes malheurs ?… Méchante enfant !

— Je ne t’accuse pas, père je te demande seulement de me rendre heureuse, très heureuse… et je sais qu’étant très heureuse, à ton tour dès lors tu seras très heureux.

— Que faut-il donc que je fasse pour que tu sois très heureuse ? Déjà le ton de sa voix s’était altéré comme s’il eût le pressentiment des choses qu’allait lui dire Violette.

La pauvre fille saisit cette altération, et ses craintes se réveillèrent. Elle comprit qu’il lui