Page:Féron - La revanche d'une race, paru dans L'Étoile du Nord, 1927-1928.djvu/232

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longue et cruelle agonie a donné le sombre pressentiment d’une mort prochaine, — la vision horrifique de l’au-delà.

Comme ces agonisants Monsieur Gaston se répétait, la sueur au front :

— Je vais mourir !…

Ces trois mots étaient tout un supplice.

Mourir au moment où la vie semble encore pleine de promesses alléchantes !

Quelle horrible pensée !…

La promesse du Moine Noir avait beau revenir à la mémoire de l’espion, — cette promesse n’éveilla dans son esprit tourmenté aucune espérance.

Cette promesse était plutôt une cruelle ironie !

Le Moine Noir s’était moqué de Monsieur Gaston !

Et Monsieur Gaston s’était laissé rouler comme un enfant !

L’espion, dans la nuit humide et glacée de son cachot, en était à ces pensées désolantes lorsque, tout à coup, une clef grinça dans la serrure de la porte.

Monsieur Gaston se dressa de fol espoir ou d’atroce épouvante… il n’eût pu spécifier.

Un jet de lumière déchira l’obscurité et le fantastique Moine Noir parut.