Page:Féron - La revanche d'une race, paru dans L'Étoile du Nord, 1927-1928.djvu/244

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Et pendant deux longues heures il lut et relut la longue et affectueuse lettre, et sur elle concentra toutes ses pensées et tous ses souvenirs.

Le chirurgien-major s’approcha de lui.

Jules releva ses regards pleins de larmes prêtes à couler.

— Mon ami, lui dit le chirurgien d’une voix hésitante, j’ai une nouvelle peu agréable à vous apprendre.

— Quelle nouvelle donc ? demanda Jules devenu inquiet.

— On me téléphone de l’État-Major qu’à la nuit prochaine aura lieu votre confrontation avec l’espion allemand prisonnier aux quartiers-généraux.

— Ah !… fit simplement le jeune homme en pâlissant. Et alors tous ses rêves de bonheur s’envolèrent…

— Ce n’est pas poursuivit le major, dans le but de vous causer une cruelle inquiétude que je vous fais part de cette nouvelle ; mais plutôt pour que vous ne soyez pas pris par surprise et pour que vous pussiez préparer votre défense. D’ailleurs je crois fermement qu’il y a malentendu ou erreur, et que de cette confrontation vous sortirez innocent.

— Monsieur le major je vous remercie bien