Page:Féron - La revanche d'une race, paru dans L'Étoile du Nord, 1927-1928.djvu/249

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Puis après un dernier spasme, une dernière et terrible convulsion il demeurait comme épuisé haletant agonisant…

Jules sortit de cette torture vers le soir.

Chose étrange il n’éprouvait plus ni lassitude, ni faiblesse, ni lourdeur.

Il était mieux, reposé, presque fort.

Il éprouva une grande joie.

Autour de lui tout demeurait comme au matin lorsqu’il s’était endormi. Seul le feu était éteint.

Il restait encore de quoi manger : des conserves dans leurs boites non ouvertes, des biscuits, un petit pot de confitures.

Et puis il restait encore un peu de café.

Jules se mit en train de faire du feu. Il fallait se hâter. Bientôt la nuit tomberait et la clarté d’un feu eût été dangereuse.

En peu de temps il avait accumulé un tas de branches sèches qui, la nuit suivante… projetèrent vers le ciel une claire et haute flamme.

Ce soir-là, tout en mangeant, Jules repassa dans sa mémoire les diverses et tragiques scènes qu’il avait vécues… il frémit.

Puis le souvenir de Violette ramena sur ses lèvres décolorées un sourire d’extase… Longtemps il resta plongé dans ses pensées d’amour.