VII
LA RAGE DE SPALDING
Harold Spalding est rentré chez lui en proie à une indicible fureur, l’esprit débordant des plus atroces projets de vengeance.
Seul dans son cabinet, il peut maintenant s’abandonner tout à fait aux pensées violentes qui le bouleversent.
Il pleure de rage et de honte.
De rage : parce qu’il ne peut sur-le-champ user de représailles contre Jules Marion.
De honte : parce qu’il conserve à l’esprit le souvenir du terrible coup de poing de l’instituteur.
Ah ! être frappé au visage par un maître d’école… et publiquement encore !
Quel terrible coup d’assommoir à l’orgueil de Harold Spalding !
À une insulte verbale il se fût contenté de répondre par un sourire méprisant, un haussement d’épaules dédaigneux.
Mais à un coup de poing qui avait fendu sa lèvre supérieure ; à un coup de poing qui avait fait jaillir du sang… Oh ! horreur ! c’était autre chose que du mépris qu’il fallait répondre !