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L’organisation du bataillon Saint-Louis avait marché avec une rapidité prodigieuse grâce aux démarches actives et inlassables de Jules aidé, dans cette œuvre, par quelques amis dévoués parmi lesquels il faut mettre en tête Raoul Constant.

La huit-cent cinquantième recrue avait été enrégimentée, et beaucoup d’autres recrues nouvelles allaient passer l’épreuve de l’examen médical.

— Avant dix jours, avait déclaré Raoul Constant à l’abbé Marcotte, nous serons au complet.

En effet, le bataillon Saint-Louis allait atteindre bientôt de son effectif.

Pour le récompenser de ses services on avait offert à Jules Marion le grade de lieutenant. Lui, avait décliné cet honneur pour le faire échoir à Raoul Constant.

Car Jules, avant toute chose, voulait être soldat… simple soldat, un troupier ordinaire. Il ne voulait acquérir de grade qui ne fût bel et bien mérité et gagné.

En lui-même il croyait que d’autres étaient plus dignes d’occuper ce poste, c’est-à-dire qu’ils avaient peut-être plus d’aptitudes pour accepter les responsabilités de l’officier.