Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/63

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— On va conséquemment se mettre à la niche, pensa-t-il, avec l’espoir que l’Être suprême me récompensera une fois ou l’autre d’avoir repoussé un coquin pareil qui venait peut-être m’offrir mon aisance et la fin de tous mes malheurs, moyennant que je retombe dans l’inconduite. Ce serait bête de la part de la Providence de me laisser dans l’embarras, je ne peux pas croire ça d’elle.

Il y avait au fond de la cabine une manière d’armoire.

Échalot en fit jouer la coulisse qui glissa en grinçant et montra une couchette étroite, garnie d’un matelas sans draps, mais sur lequel se voyait une magnifique couverture grise à bordures rouges.

Il dit encore :

— Cadet-l’Amour doit être déjà vers la place Saint-Georges, à moins qu’il n’ait passé sa mauvaise humeur chez le liquoriste. Similor dit qu’il est Mme Jaffret et qu’il a le secret du Trésor caché sous son aisselle : des millions de milliasses qu’on en bâtirait avec une maison tout entière en argent… Mais Pistolet prétend bien que le colonel n’est pas mort et qu’il n’y a rien qu’un squelette de lévrier dans la belle tombe qui est au Père-Lachaise… Et