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LA CAVALIÈRE

Nicaise vint à l’ordre de bonne grâce.

— Penche-toi ! commanda encore Gadoche.

— Pas pour vous embrasser, toujours, monsieur Ledoux ! dit Nicaise. Je crains trop les fièvres.

M.  Ledoux demanda tout bas :

— Est-il arrivé ?

— Hein ? fit Nicaise. S’il est arrivé ?…

— Tais-toi !

Mais sa question, répétée à haute voix par le fatout, était parvenue jusqu’aux oreilles de Raoul, de l’autre côté de la porte.

— Arrivé qui ? reprit Nicaise, Arrivé quoi ?

— Le prince.

— Quel prince ?… Ah ! mais, ah ! mais, vous me feriez croire que j’ai la berlue, vous, monsieur Ledoux, à moins que ça soit vous !

— Brute ! s’écria Gadoche avec une maladive colère, réponds, ou je te casse la tête d’un coup de pistolet.

— Tiens ! tiens ! dit Nicaise, imperturbable ;