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LA CAVALIÈRE

moiselle. Je vous prie de me répondre par oui ou par non.

Ce fut elle, en vérité, qui détourna les yeux la première.

— Si on t’expliquait…, commença-t-elle. Mais tu es trop bouché pour comprendre ! Sais-tu la politique, mulet, pour juger les gens qui valent mieux que toi ?

— Je ne sais rien, demoiselle, prononça Nicaise de cet accent résolu qu’il avait trouvé on ne sait où. Mais l’argent est de l’argent et le sang est du sang.

— Et n’as-tu pas deviné, innocent, qu’il y a là autre chose que de l’argent ?

— Non, demoiselle. Je vous prie de me dire ce qu’il y a, si vous voulez que je le sache.

— Il y a la mort de mon bonhomme de père que je veux venger ! s’écria Hélène. Je suis sur la route de l’assassin. Je sers ceux qui m’ont dit : Nous te montrerons l’assassin !