Page:Féval - La Cavalière, 1881.djvu/228

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

225
LA CAVALIÈRE

Mariole. Dans le corridor, il rencontra Raoul, qui avait revêtu de nouveau son costume de postillon. Il l’arrêta, quoique Raoul eût l’air fort affairé.

— Monsieur le vicomte, dit-il, j’aime mieux parler à vous qu’à la petiote. Vous êtes un homme, et un honnête homme ; moi, je vas quitter cette maison-ci et je ne pourrai pas veiller, comme je me l’étais promis.

Raoul avait beau être pressé, il écouta dès qu’il comprit qu’il s’agissait de Mariole. Nicaise lui fit part de tout ce qu’il avait surpris relativement au projet formé par les gens de M. Ledoux d’enlever Mariole qui était pour eux une ennemie. Raoul sourit et dit :

— Nous avions pourtant déjà bien assez de besogne ! Mais sois tranquille, garçon, cette affaire-là passera la première.

Nicaise n’en voulait pas plus, il est des heures où chacun de nous, même le meilleur, devient égoïste à force d’être absorbé par ses dé-