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LA CAVALIÈRE

L’adolescent se rapprocha d’elle d’un pas délibéré.

— Eh bien, bonne femme, dit-il en changeant de ton, je préfère cela de beaucoup, et nous allons bien mieux nous entendre. Je n’aime pas implorer, tel que tu me vois. J’ai besoin de chevaux de poste, tout de suite, et l’on m’en a refusé à tes écuries. Voilà vingt louis dans cette bourse, voilà un pistolet dans cette main ; si tu donnes des chevaux, les vingt louis sont à toi ; si tu me résistes, aussi vrai que tu es une mégère, je te fais sauter la cervelle !