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LA CAVALIÈRE

— Nous sommes perdus ! dit la Cavalière. Il est trop tard !

Elle se redressa, car le danger lui rendait ses forces. D’un bond, Hélène avait gagné la porte et tiré le verrou. En se retournant, elle vit la Cavalière debout, tête haute, serrant à la main le pistolet qu’elle avait repris à terre.

— Ah ! murmura-t-elle, quel amour de mylady vous faites ! mais il ne s’agit pas de se battre. Les femmes ne valent rien pour cela ; malgré tout, vous l’avez bien vu hein ?

Elle riait. On frappa à la porte de droite.

— Celle-ci est libre encore, dit la Cavalière en montrant l’autre porte.

— Je le sais bien, et nous allons en user.

Une main essaya d’ouvrir la porte de droite, au dehors ; puis, comme elle résistait, on frappa une seconde fois et plus rudement.

— Qu’attendez-vous ? demanda la Cavalière avec impatience.