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LA CAVALIÈRE

de n’importe quel pays, nous sommes ici à Nonancourt, ville de la province de Normandie, qui n’est, que je sache, ni en Angleterre, ni en Hollande. Commençons, s’il vous plaît, par respecter le seing de S. A. R. le régent de France !

Boër, confus, avait fait un pas en arrière. Le marquis de Crillon baisa la main que lady Mary Stuart lui tendait, et adressa un geste amical aux gentilshommes de la suite du chevalier de Saint-Georges.

— Vous êtes libre, belle dame, dit-il. Mylords et messieurs, vous êtes libres, du moment que le prince Jacques Stuart n’est point parmi vous. En lui présentant mes hommages respectueux, je vous prie seulement de l’engager à ne se point trouver sur mon chemin. Je suis soldat, j’ai mes ordres, et avec le plus grand regret du monde, je serais obligé de mettre la main sur sa personne royale… Faites place à lady Mary Stuart de Rothsay et à ces gentilshommes, messieurs.

Les rangs s’écartèrent. Sans lâcher la main du