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LA CAVALIÈRE

— Parle !

— Voilà donc qui est bon ! reprit aussitôt le fatout d’un air content. Je ris de moi, quand je pense comme j’étais nigaud, un temps qui fût, et poule mouillée. Maintenant, je n’ai pas plus froid aux yeux que les autres, non et ma jugeotte se débouche petit à petit… Voilà mon idée. C’est de monter tous les quatre dans le carrosse de M. Raoul.

— Pour quoi faire ? demanda Hélène.

— Attendez donc, demoiselle ! Vous aurez bien de la peine, vous, à deviner que l’esprit me vient. C’est malheureux, car l’esprit que j’ai me vient de vous. Mais, n’importe ! je sais quelqu’un qui a une rude revanche à prendre de M. Ledoux.

— Où est-il ce quelqu’un ? demanda Raoul.

— Bien près d’ici.

— Et qui est-il ?

M. le marquis de Crillon, capitaine à Royal-Auvergne-cavalerie.