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LA CAVALIÈRE

bas, et le roi George n’a besoin que de les laisser ensemble pour voir la fin de tout ceci ! Pauvres jambes-nues ! pauvres jambes-nues ! Grands cœurs, folles cervelles ! L’Anglais, moins brave, mais plus froid, vous lance les uns contre les autres comme des taureaux qui ont vu rouge ! Dans l’avenir, l’Anglais fera de vous son armée, de vous et de l’Irlande, et mangera son rosbif en paix, pendant que vous mourrez pour lui : deux vaillants peuples chargés ainsi de défendre et de garder le cauchemar qui les écrase !… Ils savent nos affaires là-bas. Mar m’écrit que, sans le régent, Jacques Stuart aurait été vingt fois assassiné. Il me demande ce qu’est Jacques Stuart. Dieu me protège ! C’est un loyal et doux jeune homme. J’engagerais ma vie qu’il tiendra noblement une épée et saura mourir comme le fils de son père doit tomber. Mais le sceptre est plus lourd à porter qu’une épée…