Page:Féval - Le Bossu (1857) vol 1-3.djvu/264

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
40
LE BOSSU.

L’intendant ajouta sans sourciller :

— Pour vous rendre à l’hôtel ; M. le prince désire que vous fassiez toilette.

— Moi ! se récria encore la jeune fille, faire toilette ! santa Virgen ! je ne crois pas un mot de ce que vous me dites.

— Je parle pourtant très-sérieusement, dona Cruz ; dans une heure, il faut que vous soyez prête.

Dona Cruz se regarda dans une glace et se rit au nez.

Puis, pétulante comme la poudre :

— Angélique ! Justine ! madame Langlois ! Sont-elles lentes, ces Françaises ! fit-elle en colère de ne les point voir arriver avant d’avoir été appelées. Madame Langlois, Justine, Angélique !

— Il faut le temps…, voulut dire le flegmatique factotum.

— Vous, allez-vous-en ! s’écria dona Cruz ; vous avez fait votre commission… J’irai.

— C’est moi qui vous conduirai, rectifia Peyrolles.

— Oh ! l’ennui ! santa Maria ! soupira dona Cruz ; si vous saviez comme je voudrais voir une autre figure que la vôtre, mon bon monsieur de Peyrolles !